Deux épreuves suffirent à Toyota pour renouer avec le succès en WRC. La dernière victoire du constructeur nippon remontait au rallye de Chine 1999. Jari-Matti Latvala, quant à lui, n’avait plus gagné depuis le Mexique l’an dernier. Avec une deuxième place au Monte-Carlo et une victoire en Suède, le finlandais est sur les bases de Sébastien Ogier en 2013, lors de son première titre mondial. « C’est génial ! Une nouvelle équipe, une nouvelle voiture, notre second rallye et nous l’emportons, s’enthousiasmait-il à l’issue de l’épreuve. Je n’ai pas de mots pour vous décrire mon ressenti. J’ai disputé ma meilleure Power Stage de ma carrière au volant de la Yaris. » La joie de Tommi Mäkinen au terme du rallye est un beau pied de nez à ses homologues, dont ils mirent en doute les capacités de management et de développement.

Un trio de tête incontestable

Dans le rythme dès les premières spéciales, Latvala était pourtant, sur le papier, pénalisé par sa position sur la route. Partir second, c’est continuer à « balayer » la route et la rendre plus favorable pour les autres pilotes. Cela n’a pas semblé le déranger, se félicitant du comportement de son auto et de son pilotage. A l’aise à bord de la Yaris, il se paie même le luxe de remporter les trois dernières spéciales du rallye, dont la Power Stage qui lui rapporte cinq points de plus au championnat.

Sébastien Ogier, premier sur la route, a concédé du temps lors de la première étape, et n’a jamais su rattraper son retard les deux jours suivants. « La journée entière fut difficile, c’était vraiment mauvais, lâchait-il le vendredi soir. Avec tant de neige, il n’y avait rien à faire« . Ce n’était pourtant pas faute d’avoir attaqué, au point de se faire des frayeurs, et de partir en tête-à-queue le dimanche matin, lors du premier virage de la journée. Le quadruple champion du monde devait se satisfaire d’une troisième place sur le podium, derrière son coéquipier Ott Tänak. L’estonien a quant à lui montré une nouvelle fois sa pointe de vitesse et sa constance, signant quatre temps scratches lors du week-end, et ne se trouvait qu’à 4 secondes de Latvala le samedi soir.

Un air de Monte-Carlo chez Hyundai et Citroën

Pleine d’espoir à l’entame de ce rallye de Suède, l’écurie sud-coréenne crut revivre le scénario monégasque. A bord d’une voiture très performante, Thierry Neuville dominait le rallye lors des deux premiers jours. Impressionnant dans son pilotage dans les forêts suédoises, il dut abandonner dans la super-spéciale de Karlstad le samedi soir, victime d’une suspension brisée suite à un contact avec un bloc de béton. Le belge dut se contenter de marquer trois points dans la Power Stage, et accuse désormais quarante points de retard au championnat. Scénario plus décevant encore chez Citroën, incapable de jouer parmi les meilleurs sur tout un rallye. Craig Breen, cette fois-ci au volant de la C3 WRC, ramenait une nouvelle fois le meilleur résultat de l’écurie française en terminant cinquième. Kris Meeke, occupant cette place à l’issue de la quatorzième spéciale, perdit huit minutes après une faute de pilotage et rejoignait Neuville au fond du classement. La marque aux chevrons menée par Yves Matton est dernière du championnat constructeurs.

Le Monte-Carlo et la Suède ont accouché du même Top 6 et des mêmes rebondissements pour les pilotes du championnat du monde. Malgré cela, le spectacle est intense au bord des routes et sur les lives timing. L’adage « jamais deux sans trois » se réalisera-t-il sur les pistes mexicaines ?

Résultats complets

Credit Photo: Nikos Katikis | Rallypixels | @world