Attribué au commandement américain d’Omar Bradley et Norman Cota, le débarquement sur Omaha Beach fut le plus compliqué. Beaucoup d’obstacles installés sur la plage empêchèrent la progression des hommes et du matériel. La bonne préparation allemande, dont la 352e division, inconnue des alliés avant leur arrivée, fit beaucoup de dégâts. Les allemands, grâce à une vue imparable sur la plage, eurent des facilités à ralentir la progression allié. Situés dans des positions difficiles à atteindre pour les américains, et épargnés par les bombardements, ces soldats nazis ont contribué au surnom de « Bloody Omaha », Omaha la sanglante. La première vague de soldats américains fut tuée. D’autres soldats se noyèrent dans la mer à cause de leur matériel trop lourd. Des barges et de tanks amphibies coulèrent au large, à cause des conditions difficiles en mer. Plus de mille soldats américains furent recensés morts lors de l’attaque. Le Widerstandsnest 62, traduit par « nid de résistance » en allemand, était un bunker du mur de l’Atlantique, construit sur les hauteurs d’Omaha Beach. Tout fut prévu pour mener à bien la défense du poste : des mitrailleuses, des mortiers, des postes de transmission, ou encore des postes d’observation. Le numéro 62 fut l’un des plus compliqués à neutraliser pour les armées alliées, et fit un grand nombre de victimes.

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La photo « Into the Jaws of Death » prise par Robert F. Sargent le 6 juin 1944 vers 8h30, à Omaha Beach.

Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer a été inauguré en 1956 et abrite plus de neuf mille soldats américains tombés au combat. Comme tous les autres cimetières de guerre américain, il est administré par les Etats-Unis et plus particulièrement par l’American Battle Monuments Commission. Deux tombes ont une histoire particulière :

  • Theodore Roosevelt Junior : le fils du président des Etats-Unis du même nom, et un cousin éloigné de Franklin Delano Roosevelt, président des Etats-Unis lors du débarquement.
  • Preston Niland : la fratrie Niland a inspiré l’histoire du film « Il faut sauver le soldat Ryan ».

Le 6 juin 2014, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire du débarquement, le cimetière fut l’un des endroits visités par les chefs d’Etat pour les cérémonies d’hommage. Barack Obama et François Hollande ont lu un discours face à des milliers de personnes, dont des anciens combattants.