La pointe du Hoc n’est pas une plage, mais un petit cap situé entre Omaha Beach et Utah Beach. Selon les alliés, ce poste, hébergeant un WN, pouvait directement menacer les débarquements sur les plages, et il était primordial de détruire les constructions le plus vite possible. Contrairement aux plages où l’accès se faisait depuis la mer sur une surface plane, les soldats devaient escalader une falaise de plus de vingt mètres, dans des conditions difficiles. La mission fut confiée au second bataillon de Rangers américains, qui ne disposaient que de cordes et de petites échelles pour se hisser, tout en prenant en compte la défense de l’ennemi, au sommet.
Pour faciliter la prise de la pointe du Hoc, un bombardement eut lieu sur les positions ennemies quelques heures, et quelques jours avant l’assaut. Contrairement aux plages, les bombarbiers n’ont pas raté leurs cibles. Des centaines de cratères se formèrent après un largage de plus de deux-cent tonnes de bombes lors des différents raids aériens. Le Jour J, les rangers devaient s’emparer de la zone vers sept heures du matin, et lancer une fusée éclairante pour indiquer leur succès aux plages avoisinantes. Ils n’y parviendront qu’à 7h10. Sans nouvelles de l’assaut de la pointe, les renforts se sont alors dirigés vers Omaha Beach, pensant que l’assaut avait échoué.

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Les rangers, au sommet de la pointe du Hoc, s’offrent un moment de répit. En haut de l’image, il est possible d’apercevoir des soldats allemands faits prisonniers.

Même sans la venue des renforts, les rangers ont su contrôler la zone et atteindre la route rapidement, alors que les soldats des autres unités s’embourbaient les autres plages du débarquement. Deux-cent vingt-cinq rangers ont pris la pointe du Hoc. Cent trente-cinq d’entre-eux furent tués ou blessés. Encore aujourd’hui, une cinquantaine de cratères sont présents dans le sol. Pouvant atteindre une profondeur de trois à quatre mètres, ce sont des attractions pour les touristes. Comme le cimetière de Colleville, une partie de la pointe du Hoc a été confiée aux Etats-Unis. Ronald Reagan et Bill Clinton sont déjà venus ici pour des commémorations lorsqu’ils étaient présidents.