Sur cette seconde plage sous commandement américain, le débarquement fut moins violent qu’Omaha. Des troupes aéroportées furent larguées à l’intérieur des terres la nuit précédent l’invasion pour avoir le contrôle des ponts et des routes, et faciliter l’accès aux troupes débarquant le lendemain. Le littoral étant plus propice à des inondations, les allemands avaient laissé certains endroits inondés pour empêcher un débarquement. Le largage ne s’étant pas déroulé comme prévu, beaucoup de parachutistes ont atterri dans les champs inondés, et les divisions se sont éparpillées sur plusieurs kilomètres carré. Néanmoins, beaucoup moins de pertes alliées sont à déplorer sur la plage. Les tanks amphibies n’ont pas coulé et ont pu rejoindre les terres. La zone fut mal protégée par les allemands, car ces derniers pensaient que les zones inondés allaient décourager les alliés d’y venir. De plus, les divisions étaient composées de soldats plus âgés, ou de jeunes moins expérimentés.

utah

Des soldats débarquent de leurs barges pour rejoindre Utah Beach.

Sainte-Mère-Eglise est connue pour le parachutage des américains sur la ville le soir du 5 juin. Par un pur hasard, un bâtiment prit feu sur la plage de l’église, alors que les parachutistes envahissaient le ciel. Des soldats nazis surveillaient l’incendie, que les pompiers tentaient de maîtriser. Les premiers soldats alliés arrivèrent malgré eux dans le piège. L’un d’entre eux, John Steele, atterrissait sur le clocher de l’église. Les combats faisant rage sur la place, Steele simulait sa mort pendant deux heures. D’autres soldats se faisaient tuer autour de la place. Steele se fit décrocher par un soldat allemand qui le fera prisonnier. Mais il s’échappa trois jours plus tard. Toutes les scènes décrites ont été reconstituées dans la série Band of Brothers, mais aussi dans Le jour le plus long, sorti en 1962.

La borne 0 de la voie de la Liberté à Sainte-Mère-Eglise indique le point de départ de la libération de la France puis de l’Europe de la domination nazie. Des centaines de bornes similaires en France et en Belgique retracent le parcours des alliés. Un souvenir que la paix n’est jamais acquise dans le monde. Il faut se battre pour la préserver. Les alliés se sont battus et sont morts pour nous la rendre, profitons-en.